Un vague « previously on… » nous rappelle les grands faits du season finale. Annie de balance à « hit and run », Silver entre Dixon et Ethan, Noami trompée par Liam et Adriana, faisant les adieux à son bébé.
Naomi court sur la place et se jette dans les bras d’un homme qui a l’âge de son père. Pas de doute, 90210 a reprit. Entre cliché et décadence. Retour à la réalité, les cours d’été sont terminés, place aux vacances.
On retrouve notre trio féminin en meneuse de revue de l’épisode. Naomi, Silver et Adriana au beach (Bitch ?) club. Au programme : piscine, bronzage et chit chat girly. Entre une Naomi qui découvre les joies de l’expérience mâle, Silver pris dans l’étau amoureux et Adriana en mode « no drama Adriana » rien n’a changé sous le soleil de la Californie. Même suffisance, même vacuité. Des problèmes insignifiants qui ébranlent le petit monde doré de Beverly Hills. Une party est déjà organisée. Occasion pour réunir tout le cast et commencer les choses sérieuses.
Un départ au rythme frénétique comme le pilot l’année dernière. On y retrouve la valse des couples qui se font et défont. Des retrouvailles à la séparation, il ne se passe que quelques minutes. Tout s’emboîte, se défait, se réorganise. Pantins bourgeois manipulés par des scénaristes aux ambitions minimales et aux idées recyclées. On récupère des situations matricielles de la grande sœur, comme le couple Navid Adriana en reflet de Dona David. Même démons, même homophonie.
Des nouveaux départs promis, on citera celui d’Ethan, resté dans le Montana. Le déménagement de la famille Wilson dans une nouvelle maison. D’une Naomi en quête d’hommes pour oublier Liam. Une façon de mettre en retrait la saison passée, ne gardant que l’essentielle d’un seaon finale opératique. Partir sur de nouvelles bases après les réactions et critiques négatives. La pression est plus grande avec la venue de Melrose Place sur le marché. Concurrencé sur son propre terrain, 90210 doit prouver sa valeur et sa raison d’être. Alors on chine du côté des grands dramas. Annie meurtrière ? Annie héroïne de sextape ? La pauvre petite Annie, le cheveu sale, la mine déconfite (c’est-à-dire non maquillée), afin de montrer, par l’image, la culpabilité qui la ronge. Aussi fin qu’un trait de marqueur sur une page blanche.
To New Beginnings. Titre vaguement racoleur et mensonger. Les intrigues introduites ne possèdent pas beaucoup d’épaisseur. Le ou les nouveaux personnages affichent des prétentions clichesques. Mais on retrouve l’emballage flashy, le rythme sous coke, deux éléments capables de transcender des situations sans enjeux et des personnages sans saveurs. 90210, la vacuité érigée au statut d’œuvre d’art. Seule l’apparence compte. Le reste est accessoire. Ce season premiere remplit son office. On peut toujours trouver le résultat lamentable, mais c’est le fond de commerce d’un show qui n’a jamais eu rien d’autre à vendre.
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