On l’attendait plutôt du côté de Gossip Girl, c’est finalement 90210 qui exploite le sujet. Version soft de la sex tape, le sex text (ou sext). MMS dénudée de la jeune et vierge (sur le moment) Annie. Autrement, fille du principal. Nouvelle arme de promotion perverse qui fleure bon sur le net (de Paris Hilton à Kim Kashadian), cet été fut même le théâtre de celle (supposée et apparamment fake) de Leighton Meester (Blair in Gossig Girl). Réalité, fiction tout se mélange.
Bombe lâchée par la perfide Naomi en quête de revanche. Voilà que l’image fait le tour du lycée. Et comme le rappelle Silver, ce n’est pas la première fois. Souvenir d’une vidéo home made, où la jeune demoiselle, afin de célébrer un film sur l’amour, avait filmé ses ébats avec Dixon (à son insu). La bataille de l’image qui était au cœur de Gossip Girl vient de trouver une vraie concurrente. Plus méchante, sournoise et perverse. Loin d’un seul baiser volé, capturé par un téléphone portable.
Comme dans les grands dramas soapiens, il sera question d’honneur, de morale. N’est ce pas une façon de condamner le sexe avant le mariage ? Annie exposed, paye durement et sa consommation d’alcool et son plaisir de la chair. Petite prude en début de série, idéalisant la perte de sa virginité, droite et moralement intacte, se fait dépuceler dans un cabanon de beach club pendant une soirée de beuverie, rongée par la culpabilité d’avoir (peut-être) tué quelqu’un. Et cette nuit de débauche, se retrouve sur tous les portables du lycée. Une sanction sévère, mais l’on ne peut défier la sacro-sainte morale puritano-américaine et s’en sortir indemne. Capable d’une vulgarité moderne (sexualisation des teenagers) et d’une position réac très wasp, 90210 n’est pas à un paradoxe près.
Dans le reste de l’épisode, des équipes se forment. Peut-être l’élément qui manquait dans la première saison. Séparation des sexes, avec le clan des mecs d’un côté (Dixon, Liam, Navid et peut-être Terry) et celui des filles de l’autre (Naomi, Ade, Silver). Vrai antagonisme sexué pour une tension plus présente et une dynamique plus performante. Mais l’hystérie bitchy de la série nous a appris à ne jamais se fier à une situation, le statut quo n’étant rarement au programme.
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