« Il y a ce cliché, que les serial killers sont toujours calmes, introvertis et solitaires. Ce n’est pas un cliché par hasard. »
Où Dexter découvre l’épreuve du nouveau père. Et de son fils Harrison qui ne dort pas. Reprise du générique en mode défaillant. Le moustique que l’on ne tue pas. Le t-shirt maculé. Le lacet qui casse. Et ce visage marqué par la fatigue. Exposition parfaite d’un monde qui s’écroule.
Thème au centre de l’épisode. La fin des habitudes ou presque. Difficile de concilier son ancienne vie et sa nouvelle responsabilité. Où le sombre passager doit composer avec les exigences paternelles. On découvre un schéma comique. Entre rire jaune et pince sans rire. Et se pose la question : Dexter n’est-il pas en train d’effectuer son plus important combat ? Affronter son plus grand adversaire ? On a déjà assisté à quelques petites batailles dans ce season premiere. Avantage Harrison. Mais Dexter le control freak n’a pas perdu la guerre, malgré la conclusion renversante de l’épisode.
Nouveau joueur dans la partie. Le Trinity Killer. Miami accueille un nouveau ( ?) serial killer. Introduction glaçante du personnage. Et objet de fascination pour Dexter (et nous aussi). John Lightgow prête ses traits sympathiques. Le contraste est effrayant, l’effet pleinement réussi. En deux séquences, on est sous le charme sordide de ce tueur d’exception. Comme on ne nous a pas caché son visage, comme l’introduction est mise en parallèle avec les habitudes de Dexter, on peut deviner que le travail ne fait que commencer et qu’il sera conséquent. Ce formidable adversaire ou ami entraîne le retour de Lundy. Retrouvaille froide et tenue entre l’agent spécial à la retraite et la tout juste gradée Deb’. Cette dernière effectue un voyage connu dans le passé familiale. Se dessine en parallèle sa nouvelle maturité et la destruction de l’image immaculée d’un père pas si parfait.
Retour compliqué avec un Dexter fatigué, à bout de souffle. Tout en précipitation et performance perfectible. A l’image de l’épisode. En rupture dans la continuité. Pallier l’ellipse intersaison, amorcer des pistes. Mais les thèmes forts qui se dégagent, rassurent. Dexter, caméléon social trouvera le rythme. Et la série avec lui. Un season premiere et une saison ( ?) marqués par le sceau du changement. Un monde s’écroule, et sur ces ruines, se bâtira un nouveau. Et il n’est pas nécessaire d’oublier toutes ses anciennes habitudes. Garder précieusement un temple personnel. Comme un ancien appartement, garni des trophées et instruments extra-professionnels. Ce soir n’était peut-être pas le soir. Mais il approche…
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