NCIS : LA 01×01 : Identity

NCIS : LA 01×01 : Identity

On avait fait connaissance avec cette nouvelle équipe dans un double épisode de la fin de sixième saison. Où notre team préférée, exilée à LA pour une affaire, rencontrait une autre, hypertech, qui faisait baver d’envie le geek McGee. Flashy et bling bling avec tous ces écrans plats, comme autant d’I-Phones géants qui transforment un vulgaire building en bureau de Tom Cruise dans Minority Report (ou le laboratoire de CSI Miami). Cette présentation efficace n’a a posteriori aucun intérêt puisque l’on change la tête (exit Louise Lombard remplacée par Linda Hunt) et l’on déménage dans des nouveaux locaux. On évacue même le cliffhanger de conclusion par une ellipse bien pratique. Faux départ ? Plutôt mauvais recommencement.

On s’attendait à une version plus musclée de NCIS. Les gros bras de LL Cool J, le physique sec et charmeur de Chris O’Donnell associés à cette technologie de pointe pour des missions mi-infiltration, mi-surveillance. Cette première enquête semble tout droit sortie des cartons de sa grande sœur. Poussive avec cette histoire de fausse trahison à coup d’enlèvement au whodunit sans surprise. Où l’adjonction d’éléments comiques (les dialogues entre O’Donnell et LL Cool J, la personnalité de Linda Hunt) ne fonctionnent pas aussi bien que la géométrie variable constituée de Gibbs, Ziva, Di Nozzo, McGee, Ducky et Abbs.

Devant un résultat aussi fade, on peut se poser la question : Pourquoi un spin off aussi tardif ? Il a fallu deux saisons (et un succès monumental) à CSI pour enfanter CSI : Miami (qui a lui-même enfanté deux saisons plus tard CSI : NY). Marque de fabrique des bébés de Bellisario qui avait déjà « attendu » huit saisons du JAG pour amorcer son premier spin off, NCIS. Si dans le cas précédent, la greffe prit de suite, dû à sa rupture de ton et propulsé par l’hégémonie CSI et la nouvelle hype du scientifique dans les enquêtes, dans le cas de NCIS LA, la valeur ajoutée n’apparait pas à première vue. Décalque sans vraiment en être un, incapable de trouver son identité (après trois épisodes, le double dans NCIS, puis ce pilot) et un ton qui justifie son existence. On pense alors à l’esprit comptable comme unique motivation. Durant l’année 2008/2009 (sixième saison), NCIS a enregistré ses meilleures audiences devenant le plus gros succès du pays, juste derrière CSI. Intention de truster plus de temps d’antenne avec l’application d’une soirée NCIS. Avec cette dernière en lead in, NCIS : LA jouit d’une confortable assurance et un quasi immédiat succès.

Il manque peut-être un peu de temps à cette nouvelle équipe pour se former. En attendant, il faudra passer outre le manque d’imagination des scénarii, un cadre de travail improbable que l’on penserait plutôt voir dans Melrose Place, et une alchimie mieux travaillée. En l’état, le show reste professionnel dans sa fabrication, mais demeure un rien bâclé dans sa dimension artistique.

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  2. NCIS : LA 01×15 : The Bank Job
  3. NCIS : Flash-forward