Warehouse 13, c’est un peu X-Files et Poltergeist (la série) traités à la Eureka (également une production Sci Fi, pardon, SyFy). Univers décalé et humour parodique dans un univers qui ne prête, à première vue, pas à rire. Où deux agents secrets se retrouvent promus ( ?) à la Warehouse 13, perdue en plein milieu du Dakota du Sud (pas très sexy comme destination).
Au départ, il y a un projet coécrit par Rockne S. O’Bannon (Farscape), D. Brent Mote (Atomic Train, si cela parle à quelqu’un) et Jane Espenson (Battlestar Galactica, Buffy) commandé par la chaîne. Entre temps, O’Bannon disparaît et David Simkins (Blade – la série, Charmed) prend sa place. Autrement dit, on troque une excellente série de SF pour une consternante série fantastique. Dans le résultat, on ressent tout de suite cette pointe d’occultisme cheap.
L’autre point commun que partage Warehouse 13 et Eureka, c’est la (mauvaise) utilisation d’un double épisode en guise de pilot. L’univers surréaliste et le casting peu nombreux et développé n’ont pas besoins d’autant de temps. On comprend dès les premières minutes le jeu d’attraction/répulsion du couple principal, la nature savant-fou du mentor, l’aura mystérieuse autour de Mme Frederic et le mécanisme des enquêtes (agents cartésiens propulsés dans un univers fantastique). La présentation même de la Warehouse 13 tient en quelques secondes : un entrepôt où sont stockés des objets fantastiques.
On se retrouve avec des situations forcées (« je veux partir ») et une intrigue porte ouverte laborieuse. Où les tentatives d’humour (seconde nature du show) feignent de dynamiser la narration. Situations téléphonées (ou visiophonées) et humour à plat constituent la maigre composition de ce pilot. Ne reste qu’un look steampunk efficace pour enrober un cœur désespérément vide. A ce niveau, on peut ressentir l’apport artistique (sic) d’un Simkins et le regret de l’absence d’O’Bannon (exception faite du look ?).
Entrée en matière longue et poussive qui n’invite pas à s’engager. Malgré la période estivale (cerveau en hibernation), on accueillera avec méfiance la suite. Attendant, avec réserve, de voir comment évoluera le show sur un format plus adapté et des intrigues – on l’espère – un peu plus travaillées.
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