Après un pilot guère encourageant, ce second épisode est censé nous donner les clés du show. Raté, on se retrouve avec un nouvel infiltré en difficulté. A cause de l’anniversaire de sa femme et son imprudence. Certains signes ne trompent pas et on ne peut s’empêcher de trouver le résultat artificiel. Le strip club, la course à l’argent avec deal de dope qui tourne mal plus braquage. On évite la séquence de torture (déjà fait dans le pilot), on retrouve Carter, son look improbable (caricature) déambulant dans le commissariat. Encore une fois, chaque situation est sursignifiée.
Si le rythme tendu procure un sentiment d’efficacité, un coup d’œil au scénario coule l’ensemble. Et place la série devant ses propres contradictions : trouver de l’argent pour une team qui n’existe pas est impossible, mais la paperasserie, les comptes à rendre sont bien présents. On organise un deal de dope en deux heures, on braque un dealer, tue un autre. Où se trouve la limite, la hiérarchie ? Avec son côté bulldozer, le show parvient à éviter ses questions. Mais jusqu’à quand ?
Placé dans la grille de lecture des productions télévisuelles de Bruckheimer, cet épisode devient un manifeste. Toutes les séries portant le sceau du producteur (les CSIs, Cold Case, Without a Trace, Eleventh Hour) tiennent dans une formule simple : tout centrer sur la vie professionnelle des personnages principaux, reléguer ou évacuer toute notion de vie personnelle. Or dans cet épisode, c’est bien la vie privée de Ty qui déraille la mission et met en danger l’agent comme sa femme. Agissant comme une mise en garde. Ou une justification sur l’orientation choisie par Bruckheimer. Mêler vie privée et vie professionnelle est dangereux pour l’intégrité physique des personnages comme de la série. Le show made in Bruckheimer glorifie la valeur travail par instinct de conservation.
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